4 Novembre 2011
Animation multimédia. Images pieuses, regards exaltés et plâtres poussiéreux : les saints, dans leurs représentations, peuvent paraître dépassés. Et si nous redécouvrions leur valeur spirituelle ?
Les saints sont partout. À la fin du bulletin météo, sous la date dans nos agendas, sur les panneaux de nos communes, dans les dictons populaires... "Saints bidules" oubliés de nos églises communales, ils semblent appartenir à un christianisme d'un autre temps. Erreur ! Si Jean-Paul II a célébré, au cours de son pontificat, 1 341 béatifications et 482 canonisations, c'est bien pour rappeler toute leur actualité. Et leur utilité. Mais en quoi les saints peuvent-ils nous aider ?
"Mieux vaut s'adresser à Dieu qu'à ses saints », dit le proverbe. Certes. Mais ils peuvent s'avérer de précieux guides, eux qui ont défriché le chemin, nous ouvrant des voies pour parvenir à Dieu. Édification, identification et intercession, tels sont les rôles des saints dans l'Église catholique.
"Ils sont si nombreux, de tout milieu social, morts à tout âge et de caractères si différents, que chacun de nous peut s'y retrouver. Il y a les saints officiels, mais aussi tous les anonymes,
remarque le psychologue Jean-François Noël. Tous ne sont pas canonisés. Convaincu qu'ils continuent à œuvrer là où ils sont, je les inclus dans ma prière. J'aime comparer cette « communion
des saints » à une antibanque : on peut y avoir recours à travers les siècles, elle s'enrichit au fur et à mesure qu'on y puise"
On attribue parfois des pouvoirs étranges aux saints. « Il peut arriver qu'aux prises avec le désespoir, on attende comme le secours « magique » de tel ou tel saint. Le catholicisme
reconnaît ce droit d'appeler les saints dans les moments de faiblesse, mais attention à ne pas se complaire dans la passivité : la foi suppose toujours une attitude active », poursuit-il.