Les points directement applicables du discours de monseigneur Vingt-Trois



M23Dans son discours de clotûre de l'assemblée plénière qui se tenait à Lourdes, l'archevêque de Paris et président de la Conférence des évêques de France a distillé quelques éléments pragmatiques dans les domaines de la messe dominicale, du respect du dimanche, d'une écologie au service de l'homme, de la défense de la Vie en France (marche et veillées de prière - celles du 26 novembre prochain ici -) et de la réflexion face aux agressions répétées d'artistes contre Dieu :

Participer à la préparation des messes :

"Nous nous réjouissons de constater que dans de nombreux diocèses, la Messe célébrée en un lieu central (un lieu fixe, à heure fixe) pour plusieurs communautés locales permet une meilleure qualité de célébration et développe une expérience communautaire plus riche. Nous appelons tous ceux qui le peuvent à proposer leur aide pour assurer les déplacements nécessaires et nous encourageons les équipes qui préparent ces liturgies à poursuivre leurs efforts pour en améliorer la beauté et la qualité spirituelle".

Participer à la messe et occuper nos églises :

"Sans cette assemblée dominicale, l’Église dépérit et faillit à sa mission envers tous les hommes. La fête du dimanche en un lieu central ne doit pas se traduire par un abandon des églises de nos villages. Elle rend d’autant plus importante notre capacité à « habiter » toutes nos églises. Nous appelons les chrétiens de chaque village qui en ont la possibilité pratique au cours des jours ouvrables à les rendre vivantes par des réunions de prière fréquentes à leur initiative".

Rendre sa sacralité au dimanche :

"En appelant à un renouveau du dimanche, nous contribuons à libérer l’homme de l’idolâtrie de la consommation, nous l’invitons à renforcer les liens familiaux et sociaux, nous travaillons à la défense et à la promotion d’un rythme commun dans la société. Sur ces objectifs, nous nous retrouvons avec beaucoup de gens qui ne partagent pas notre foi. Pour notre part, en célébrant le Créateur, nous avons conscience de rappeler à tous le sens de la modération et de la responsabilité vis-à-vis de la création dont nous sommes gérants et non pas possesseurs".

Vivre dans une écologie bien comprise :

"L’écologie au service de l’homme n’est pas un vague naturalisme, c’est un engagement pour défendre la qualité de la vie des hommes. La qualité de la vie de tous les hommes, la qualité de vie de tout l’homme dans toutes les dimensions de son existence, non seulement physique, mais aussi psychique, morale et spirituelle. C’est dans cette ampleur que se déploie l’implication des chrétiens dans la défense de la vie".

Participer à la Marche pour la Vie et aux Veillées de prières pour toute vie naissante :

"L’an dernier, le Pape Benoît XVI nous a invités à nous joindre à sa prière pour la vie naissante la veille du premier dimanche de l’Avent. Nous avons répondu à ce appel dans nos diocèses par des propositions diverses. Un certain nombre de chrétiens se joignent aussi à des manifestations non-confessionnelles comme la Marche pour la Vie du mois de janvier".

Discerner face aux attaques contre le Christ, particulièrement celles répétées en provenance "d'artistes" :

"Certaines œuvres sont provocantes et leurs provocations blessent bon nombre de spectateurs, chrétiens ou non. L’artiste doit expliquer son intention. Ne doit-il pas aussi prêter attention à la foi des humbles, l’écouter et se laisser toucher en voyant qu’elle se traduit le plus souvent par un amour réel des plus souffrants parmi nous ? Dans ce dialogue entre l’art et la foi, se situe l’énigme de la souffrance humaine. Celle-ci est vive aujourd’hui : où trouver l’espérance ? Le Crucifié de Jérusalem a-t-il une parole à dire ? Comment sa croix annonce-t-elle quelque chose de bon pour l’homme : le salut. Reconnaître ces questions et entrer dans le dialogue est la première tâche des chrétiens. Que ceux-ci ne se trompent pas de combat. C’est d’abord un combat sur eux-mêmes. Être toujours plus fidèles à leur foi dans la société contemporaine en proie à la crise de sens que nous connaissons tous, tel est le véritable combat que les chrétiens ont à vivre. Ils ne le mèneront jamais mieux qu’en s’efforçant d’imiter au plus près leur Seigneur, en vivant de son inépuisable pardon. Voilà le témoignage auquel nous, chrétiens, nous sommes tous conviés. Car le visage du Christ, mieux que nulle part ailleurs, se laisse voir en ses disciples, aujourd’hui comme hier".

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